Sept fois plus de cas de poursuites judiciaires pour mercenariat en trois ans en Ouzbékistan

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Au cours des trois dernières années, les affaires pénales engagées au titre de l’article 154 (« Mercenariat ») du Code pénal ouzbek sont devenues sept fois plus nombreuses – on comptait 19 cas en 2022, et 139 en 2025. Ces informations sont rapportées dans le documentaire « Uzokdan izlangan baht » (« Le bonheur qu’on va chercher au loin »), préparé par le Service de sécurité de l’État (Milliy Xavfsizlik Xizmati – MXX) du pays.

Selon les données du service spécial, depuis 2022, 338 affaires pénales ont été ouvertes en Ouzbékistan contre des citoyens ayant participé à des conflits armés à l’étranger. Le MXX a souligné que chaque année, les forces de l’ordre identifient des centaines de citoyens rejoignant des organisations religieuses extrémistes ou des organisations terroristes internationales, ou s’affiliant à des structures militaires étrangères en tant que mercenaires. La majorité des personnes ont été impliquées dans les hostilités après des contacts avec des structures criminelles ou par tromperie. Dans certains cas, les accusés étaient motivés par un gain matériel.

Les statistiques des affaires pénales au titre de l’article 154 du Code pénal sont les suivantes : 19 affaires en 2022, 68 en 2023 , 112 en 2024 et 139 en 2025.

La première partie de l’article 154, punit la participation à des hostilités aux côtés d’un État étranger ou d’une formation armée d’une peine de privation de liberté de cinq à dix ans. La deuxième partie (recrutement, formation, financement ou équipement de mercenaires, ainsi que leur utilisation dans des actions militaires) – prévoit une peine de de sept à douze ans de prison ferme.

L’agence Fergana a maintes fois rapporté des cas de poursuites pénales pour mercenariat. Par exemple, en octobre de cette année, un habitant de Namangan de 55 ans a été condamné à deux ans d’emprisonnement pour avoir signé un contrat avec le ministère de la Défense de la Fédération de Russie et avoir servi au sein de l’armée russe. Auparavant, un natif de la région de Boukhara de 32 ans a été condamné à cinq ans de prison pour avoir participé aux hostilités sur le territoire de l’oblast de Louhansk.