L’écopolice d’Ouzbékistan autorisée à utiliser des tasers et des armes de service

Éco-policiers. Photo de la Direction générale des affaires intérieures de Tachkent.

En Ouzbékistan, les employés de l’Inspection d’État de contrôle écologique (Écopolice) ont officiellement reçu le droit d’utiliser des armes à impulsion électrique et des armes de service incapacitantes. Cete mesure est indiqué dans le décret du président du pays Chavkat Mirzioïev sur les mesures d’organisation des activités du Comité national d’Ouzbékistan pour l’écologie et le changement climatique, signé le 19 novembre.

« Les employés de l’Écopolice ont le droit d’utiliser la force physique, du matériel spécial (dispositifs à décharges électrique) et des armes de service (tirant des projectiles en caoutchouc, des filets), et des caméras-piétons sont installées sur leur uniforme », précise le document.

Les conditions de leur utilisation seront régies par les normes inscrites dans la loi « Sur les organes des affaires intérieures », jusqu’à l’introduction des modifications correspondantes dans la législation.

Le décret approuve la nouvelle structure organisationnelle du Comité national pour l’écologie et le changement climatique, ainsi que les règlements régissant le travail de l’Écopolice et des inspecteurs d’État. Dans le cadre des changements approuvés, les inspecteurs ont reçu des grades spéciaux, des suppléments et des primes, la possibilité de soins médicaux et la fourniture de moyens de transport. Le travail dans le nouveau système est comptabilisé dans l’ancienneté nécessaire pour obtenir des grades militaires et spéciaux.

L’Écopolice a pour mission de répondre rapidement aux demandes de la population dans les domaines de l’écologie et du tourisme, ses employés sont équipés de matériel et de véhicules spéciaux financés par les fonds hors budget du comité.

À partir du 1er mars 2026, tous les actes législatifs et instructions ayant force de loi liés à l’octroi d’avantages sous forme d’exemption de paiements compensatoires pour les dommages causés à la nature perdront leur validité. Les avantages sur cette question ne seront accordés que par le biais de la loi.

Le président a strictement interdit la délivrance de documents permettant de ne pas respecter les exigences législatives en matière d’écologie et de protection de l’environnement.

Cela inclut les conclusions de l’expertise écologique d’État, l’adoption de décrets, d’ordonnances, de procès-verbaux et d’instructions écrites du gouvernement, de documents interministériels, d’actes des organes exécutifs locaux prévoyant l’abattage et la transplantation d’arbres et d’arbustes.

À partir du 1er avril 2026, il sera possible d’initier une interdiction de retrait ou de réaménagement des parcelles de terrain des localités couvertes d’arbres n’appartenant pas au fonds forestier. En cas d’accord d’au moins 10 % de la population du mahallah (communauté) concerné, le Comité d’écologie peut imposer une interdiction d’aliénation de ces terres.

Dans le cadre de la réforme, une numérisation à grande échelle du domaine écologique a également été lancée : d’ici le 1er septembre 2026, une Plateforme écologique en ligne unifiée sera créée. Les entreprises industrielles des catégories I et II devront installer des stations de surveillance d’ici le 1er mars 2026, en cas de leur absence, les paiements compensatoires correspondants seront multipliés par cinq.

Le financement des projets, recherches et initiatives écologiques est assuré par le Fonds d’État pour l’élimination des problèmes écologiques nationaux, constitué à partir des fonds du budget républicain. En 2025, 900 milliards de soums (65 millions d’euros) seront versés au fonds, et 548 milliards de soums (40 millions d’euros) en 2026. À partir de 2026, une partie des revenus de la vente d’unités carbone, des paiements compensatoires, des amendes et autres recettes sera également versée au fonds. Le conseil du fonds est chargé d’assurer l’utilisation des fonds perçus sur la base des principes de transparence et de responsabilité envers le public.