Les autorités ouzbèkes ont prévu d’augmenter de 1,5 fois la production d’engrais minéraux d’ici 2030 et de porter le volume des exportations de ces produits à 1 milliard de dollars US. La stratégie adoptée par le pays pour accélérer le développement et la numérisation de l’industrie chimique devrait contribuer à la réalisation de ces objectifs. Ces conclusions ont été faites à l’issue d’une réunion thématique présidée par le dirigeant de la république, Chavkat Mirzioïev, selon son service de presse.
Il a été noté que 21 projets d’une valeur totale d’un milliard de dollars US sont actuellement en cours de réalisation et que des initiatives ont été préparées pour lancer, au cours des trois prochaines années, une série de projets prometteurs d’une valeur totale de 4,5 milliards de dollars US.
Cependant, l’industrie chimique est confrontée à de sérieux problèmes, principalement liés à l’obsolescence d’une partie des capacités de production des grandes entreprises. Cela entraîne une forte augmentation des coûts d’utilisation des ressources énergétiques, ce qui réduit la compétitivité des produits. Dans le cas de la production d’engrais azotés, ces dépenses représentent jusqu’à 55 % du coût de revient.
Les responsables ont proposé de remédier à cette situation en introduisant des technologies économes en énergie et en numérisant les processus de production.
Comme cela a été souligné lors de la réunion, le marché mondial des produits chimiques connaît une croissance rapide. Cependant, malgré une forte demande dans les pays voisins, estimée à environ 1 milliard de dollars US, et des conditions logistiques favorables, le potentiel de ces marchés n’est pas pleinement exploité. Grâce à la transformation en profondeur des matières premières ouzbèkes, les usines locales pourraient se lancer dans la production de nouveaux types de produits et doubler au minimum leurs volumes d’exportation.
Cette année, des projets de production d’engrais minéraux « verts », de sels cyanurés, de xanthogénate de potassium, de sulfate de potassium et de produits similaires à forte valeur ajoutée ont été lancés dans les provinces de Tachkent, Navoï et Djizak. Les responsables ont été chargés d’élaborer une stratégie visant à augmenter les livraisons de ces produits sur les marchés étrangers.
Une attention particulière a également été accordée aux consommateurs nationaux. Selon les experts, l’Ouzbékistan prévoit de produire 4,5 millions de tonnes de coton l’année prochaine. Il est nécessaire pour cela de constituer des stocks d’engrais phosphatés et d’assurer la livraison d’une quantité suffisante d’acide sulfurique aux fabricants de ces produits chimiques. Les discussions ont également porté sur la nécessité de lancer dans les plus brefs délais un programme de prêts préférentiels aux agriculteurs pour l’achat d’engrais.
Le président a souligné que l’industrie chimique est un secteur stratégique de l’économie ouzbèke. Après avoir entendu le rapport des représentants des ministères et agences concernés, le chef d’État a donné des instructions pour assurer la stabilité du marché intérieur, accroître le potentiel d’exportation et créer de nouveaux emplois.



