Mirzioïev : « Les principales ressources de l’Asie centrale sont le bon voisinage, la cohésion et le soutien mutuel »

Chavkat Mirzioïev. Photo du service de presse du président de l’Ouzbékistan.

À l’ère de l’incertitude mondiale, les principales ressources de l’Asie centrale sont le bon voisinage, la cohésion et le soutien mutuel. Le renforcement de la confiance et du partenariat sert les intérêts de millions de personnes pour lesquelles l’avenir dépend de la paix, de la stabilité et du développement de la région. C’est en ces termes que s’est exprimé le président ouzbek Chavkat Mirzioïev dans son article « L’Asie centrale à l’aube d’une nouvelle ère », publié sur le site du chef d’État.

Le leader ouzbek a souligné qu’aujourd’hui, l’Asie centrale (AC) entre dans une nouvelle période historiquement significative de développement. Pour la première fois depuis de nombreuses années, une atmosphère de confiance et de respect mutuel se forme dans la région, devenant la base d’un mouvement conjoint vers l’avant.

Les Rencontres consultatives des chefs des républiques d’Asie centrale sont devenues un symbole éclatant des changements, se transformant en un mécanisme efficace d’interaction et de dialogue de confiance. À cet égard, M. Mirzioïev a exprimé l’espoir que le prochain sommet à Tachkent marquera une étape importante dans la construction conjointe d’une région stable et prospère.

Le président a énuméré plusieurs succès de la coopération entre les pays, comme le règlement des questions frontalières. Dans ce domaine, le Traité sur la jonction des frontières de trois États signé en mars 2025 et la Déclaration de Khodjent entre l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan revêtent une importance historique.

Des projets dans le secteur hydroélectrique ont été mentionnés, notamment la construction de la centrale hydroélectrique de Kambaratinsky, à laquelle participent l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Kazakhstan. L’accord entre Tachkent et Bichkek sur l’utilisation conjointe de la source de Chashma, ainsi que l’accord des gouvernements ouzbek et turkmène sur l’utilisation rationnelle des ressources du fleuve Amou-Daria, sont cités comme des exemples de compromis raisonnable.

« Le Concept de développement de la coopération régionale “Asie centrale – 2040”, adopté en 2024 lors du sommet d’Astana, est devenu un document programmatique important. Il a défini les priorités à long terme de la coopération visant à assurer la sécurité régionale et le développement de nos pays », a résumé M. Mirzioïev.

La région affiche une croissance économique stable. Au cours des huit dernières années, le PIB combiné des républiques d’Asie centrale a augmenté de près de 2,5 fois, atteignant 520 milliards de dollars US. Le volume du commerce extérieur a doublé pour atteindre 253 milliards. Dans le même temps, le commerce intra-régional a doublé, s’élevant à 11 milliards de dollars, et les investissements croisés ont été multipliés par 5,6.

D’autres secteurs se développent également, notamment le tourisme. Comme l’a noté le chef de l’Ouzbékistan, la part du tourisme intra-régional dépasse 80 %.

« Ce qui semblait encore récemment être un rêve – la libre circulation, le respect mutuel, un sentiment de proximité et de confiance – devient réalité », a souligné le président.

Le dirigeant ouzbek a mis en avant les succès des pays de la région sur la scène internationale. Dans ce contexte, les négociations au format « Asie centrale plus » jouent un rôle important. Les sommets « AC – Union européenne », « AC – États-Unis », « AC – Russie » et « AC – Chine », qui se sont tous tenus en 2025, confirment la dynamique croissante et l’importance stratégique de la région dans la politique mondiale.

Cependant, comme le pense le leader ouzbek, les républiques doivent continuer à renforcer leurs interconnexions, développer le partenariat économique et humanitaire, et accorder une attention aux questions d’écologie et de sécurité.

« Pour l’Ouzbékistan, le développement de la coopération régionale n’est pas un choix tactique, mais une ligne stratégique consciente, découlant de la compréhension de notre responsabilité commune pour l’avenir de l’Asie centrale », a conclu M. Mirzioïev.